31 juillet 2008

De Tarraluoppal à Såmmarlappa - 15 km.

Une longue étape (Marin nous fait Lucky Luke)


Après un lever tardif, nous prenons un petit déjeuner de thé, gâteaux, pain, wasa, chocolat et soupe minestrone. Départ à 10h25.

Le vent est fort et froid, le ciel est couvert.


Dès le départ, outre sa longueur, le trajet s'annonce rude, de nombreuses broussailles ne sont pas coupées et entravent la progression du carrix.

Une première montée suivie d'une descente dans un paysage de landes et de rochers.
Pause biscuit (digestive / coco pour Marin). Puis 15 minutes plus tard, pause déjeuner rapide (la température ne nous y incite pas) près d'un torrent. Mix riz / riz à la viande lyophilisé / cacahuètes.

Puis le sentier devient un véritable parcours du combattant pour le carrix : nous entrons dans la zone de forêts et nous y retrouvons les bouleaux. En alternance : petites mais raides montées et descentes, agrémentées de racines, broussailles, arbres renversés croisant le chemin.

Le chemin est agrémenté de nombreuses fleurs.

Parmi ces fleurs, nous observons des espèces que nous n'avions pas encore croisées.


Nous nous reposons sur les planches dans les clairières.

Nous nous arrêtons et mangeons une tablette quasi entière de Marabou Daim(200g).

Le temps est variable, tantôt beaucoup de vent, tantôt plus calme avec un petit crachin, ciel couvert. Au fur et à mesure, les éclaircies prennent le dessus.

Au bout d'un long moment, nous arrivons en vue du pont.

Il est 16h00 et il nous reste 5 km. Les premiers mètres qui suivent ne sont pas des plus aisés, mais globalement il y a un peu plus de planches et de descente.


Nous arrivons vers 17h50-18h00, au détour d'un chemin plus tôt que nous ne l'avions pronostiqué.

Nous sommes dans un refuge de la STF et non plus un refuge lapon.

Accueil chalheureux de la stugvärde qui n'en revient pas que les enfants aient marché depuis Ritsem et tient à ce qu'on mette leur date de naissance sur le gästbok. Comme un certain nombre de suédois, elle parle plutôt bien le français. Le stugorn est un peu différent, cosy mais moins pratique pour l'été (notre chambre est toute petite, il n'y a pas de torkrum...). En revanche il y a un magnifique poêle à bois. Nous faisons les achats au kiosk (moins onéreux qu'en pays lapon-lapon) et modifions notre ordinaire (chips, petits-pois carottes, fruits au sirop, thon à l'huile, lychanost räkor, coca) plus ou moins (wasa sport, digestive bars - ie biscuits digestive entourés de chocolat)) pour agrémenter notre diner. Nous faisons une partie d'ascenseur.

Les enfants couchés, alors que nous rédigeons ce journal, un groupe d'allemands attablés avec nous nous fait goûter des pâtes à l'élan.

D'après le gästbok, les précédents français sont passés au mois de mars. Les nationalités les plus fréquentes sont S, D, NL, CH, N, Fin, UK, SP, AT...

La température, de 18°C à notre arrivée, a baissé à 13°C à 22h.

30 juillet 2008

Padjelanta : de Tuottar à Tarraluopal - 11km

Au pays des mille lacs...

Nous faisons de nouveau des crèpes le matin. Du coup la vaisselle est un peu longue et nous ne décollons que vers 10h40.


Le chemin monte d'une cinquantaine de mètres pour atteindre le point culminant du parcours (950 m), un plateau où un réseau de nombreux lacs, petits et grands communiquent entre eux.

Un lutin aurait bien besoin de bottes de sept lieues...

Pour le déjeuner (12h-14h), couscous aux épices et céréales méditerranéennes.

Les enfants, convertis à la baignade suédoise qui les dispense de toilette le soir, tentent de se baigner dans un lac, trop froid et finissent par se baigner dans un lac de boue "tiède" où ils font une bataille de boules de boue. Cette bataille les contraint à se rincer de nouveau dans un lac plus froid...

En repartant, un petit renne et sa maman passent tout près de nous, mais nous manquons de célérité pour les prendre en photos. Puis, nous voyons plusieurs groupes de rennes se promener sur les névés.

Il fait toujours beau, mais le vent s'est mis à souffler et la température a baissé. Lorsque nous abordons la descente sur Tarraluopal, il fait plutôt frais.

Enfin le début de la descente qui va redonner de l'énergie à Timothée !

Nous pouvons alors avoir une vue plus lointaine et dégagée sur la vallée vers laquelle nous nous orientons et les petits chalets où nous dormirons ce soir.

Les chalets de Tarraluopal se voient de loin !

L'arrivée se fait par un petit pont impressionnant où Gaëlle craint la perte d'équilibre de Timothée !

Ouf, c'est presque passé !

Après avoir goûté, mis à tremper la lessive et acheté deux pains polaires (2 x 20 SEK) + 1 tablette de chocolant blanc du commerce équitable (ça nous change du marabou - 30 SEK pour 80g), nous allons faire trempette dans un bras calme de la stugvärd, c'est à dire à perpet.

Il est 18h00.

Deux petites filles de 5 et 6 ans (dont la fille de la stugvärd) nous montrent l'endroit exact et restent à regarder les petits garçons. L'eau est plutôt bonne et, comme souvent, très claire.


Pour le dîner, purée suédoise aromatisée au fromage en tube et à la soupe verte, wasa, fromage (ost), pain, tisane.
En consultant le gästbok, nous voyons que nous sommes les premiers français à séjourner dans cette cabane depuis 1998.


Coucher de soleil vers 23h30.


29 juillet 2008

Jusqu'à Tuottar

Vers un paysage de cols alpins et multiples baignades...

Réveil vers 7h00. Il fait plutôt doux et le vent de la veille est tombé.
Petit-déjeuner : un paquet de "pepito" pour les enfants (ça file plus vite que les digestive biscuits, surtout pour Timothée), chocolat chaud et digestive biscuits pour les grands.

Puis, Timothée en ayant très envie, retour à la baignade dans le lac. Ce dernier est toujours aussi froid, mais dehors il fait bon se réchauffer.

Départ à 10h35 (on a pris notre temps !).
Marin réalise qu'il a oublié sa corne de renne découverte sur notre emplacement de camping et repart la chercher avec Paul-Antoine. Les pierres sont oubliées par les enfants, qui nous le reprocheront plus tard.

Timothée, fier d'être passé le premier, maintient sa vive allure pendant plusieurs kilomètres.

Alternance de vallonnement le long de lacs plus ou moins accueillants (les moustiques semblent s'y plaire).

Aujourd'hui, je pars lestée et nous pouvons pique-niquer dans un coin sans eau, de pâtes à la viande et soupe minestrone suédoise et pain Wasa (avec chocolat pour Timothée). Paul-Antoine déniche près du lieu de pique-nique une deuxième corne de renne (plus grande).

Le long du chemin sont posées de nombreuses pierres blanches qui de loin ressemblent à de la neige. C'est du mjölkvarzen ("quartz de lait").

Plus tard et plus haut, nous faisons de nouveau une pause baignade dans un lac. Paul-Antoine y oublie vraisemblablement une de ses semelles.

Puis nous rencontrons de la neige véritable, et les enfants y font glissades et boules de neige.


Enfin nous apercevons les chalets.

Mais il nous reste encore quelques obstacles : 2 gros gués à franchir. En sandales pour moi (brrr), en bottes pour Paul-Antoine, avec transport de passagers.


L'ambiance est plus glaciaire et montagnarde, nous sommes à 900m d'altitude, ce qui équivaut à 2000m dans des contrées plus tempérées.

Nous logeons dans une des petites cabanes. Les stugvärde (Kiki et Mickael) sont très accueillants. Nous leur achetons saucisses en boîte, 3 pains polaires (très bon, et relativement bon marché, 20Kr pièce) et un tube de fromage pour 130 Kr. Kiki nous offre deux jus pour les enfants.

Un échantillon typique de nourriture suédoise sur le Padjelanta...

Nous prenons le goûter de pain et fromage. Puis Paul-Antoine et les enfants font une ultime baignade (euh trempette des pieds) dans le grand et petit lac du dessus.

Pour le diner, nous consommons les saucisses et du riz, Wasa et fromage en tube, et crèpes improvisées avec la farine laissée dans le placard par des randonneurs qui nous ont précédé. Les crèpes sont garnies avec un ersatz de confiture ("soupe de framboise" déshydratée) et/ou du sirop de maïs dénichés également sur place. Nous allons quémander un peu d'huile, et à cette occasion, l'hôtesse nous donne également un pancake mix car ils ont amené trop de provisions et leur mois de travail touche à sa fin.

Les enfants se régalent !
L'eau est assez loin (en bas au lac) et la corvée d'eau mérite bien son nom.



La lumière de la fin de journée est très belle

28 juillet 2008

Les nguyen se suédisent

Il fait grand beau.

Petit déjeuner : bis repetita pain polaire et chocolat (surtout pour Timothée qui devient accro au Marabou) / Wasa et kaviar pour les grands.

Le discours des danoises nous est confirmé par un suédois qui a fait la première partie du voyage et repart en hélicoptère de Staloluokta. Il nous déclare que si nous atteignons la fin du Padjelanta, les enfants méritent une "gold medal".

Pesée des sacs sur la balance du stuga avec les 4 jours d'autonomie de nourriture :
  • PA : 27 kg - 16 kg de sac de carrix, 5 kg de sac à matelas / douche, 6 kg dans son petit sac à dos
  • Gaëlle : 10 kg avec le platipus de 2l presque vide
  • Marin : 3 kg. Pas mal vu son poids !
  • Timothée : moins de 1 kg

Départ vers 9h40 en direction de Tuottar avec dans l'intention de camper au bout de 9-10 km car l'étape de 19 km de montée nous semble trop longue.

Nous hésitons sur le chemin, puis décidons de passer par la piste normale qui emprunte un pont plutôt qu'un gué.


Le chemin serpente et est vallonné mais, fort heureusement, beaucoup mieux entretenu. Les arbrisseaux ont été coupés et n'empiètent pas sur le chemin.



Nous nous arrêtons au bord d'un lac pour prendre de l'eau et nous y trouvons une poignée de myrtilles mûres. Pendant 2O km, les abords du sentier foisonneront de baies, dont de nombreuses myrtilles, mais encore vertes.


Petite pause "digestive biscuits", il fait chaud et on se mettrait volontiers en short et t-shirt comme les quelques randonneurs que nous croisons.

Nous nous arrêtons à quelques dizaines de mètres au-dessus d'un très grand lac. Par manque d'eau, nous déjeunons d'un taboulé à l'indienne, de pain + kaviar et nous repartons vite car les moustiques rôdent dans les arbustes. Un peu plus tard, le chemin se rapproche du lac et Paul-Antoine va y puiser de l'eau. L'eau n'est pas très fraiche et l'idée germe de se baigner. Nous alternons petites montées et descentes dans un paysage de landes et de montagnes, avec quelques passages dans des coins plus marécageux.

Les enfants repèrent de nombreuses roches en quartz transparent ou blanc. Marin se leste d'un kilo de pierres pendant quelques km dans l'espoir de les vendre. Timothée, quant à lui, me leste de quelques cailloux.

Goûter de quelques digestive biscuits, avec promesse de chocolat pour le soir (ils sont à l'abri du soleil au fond du sac du carrix).



Après le passage d'un pont, un panneau nous indique que nous avons fait 9km. Paul-Antoine a repéré un lac sur la carte, aussi nous prolongeons la marche de +- 1km pour l'atteindre. Enfin il est là. Nous posons nos sacs pour jauger sa température tandis que les enfants restent sur un rocher pour comparer leur collecte de quartz. L'eau est beaucoup plus froide, voire très froide. A notre retour, ils déclarent souhaiter essayer l'eau, et ce qui nous surprend, ils ne renâclent pas et font quelques mètres dans l'eau.

Puis nous dressons le camp. Les enfants s'installent sur un matelas pour renouer avec leur jeu favori d'ascenseur.


Vision idyllique de nos splendides tentes !


27 juillet 2008

Journée de repos : en bateau de Arasluokta à Staloluokta

Staloluokta : "capitale" laponne


Paul-Antoine teste pour la première fois la toilette à la suédoise dans la rivière, sans passer par l'étape chauffage de l'eau dans la bouilloire : c'est froid !

Les petites maisons lappones du bord de l'eau ont une étrange annexe surélevée, nus ne saurons pas quel est leur objet.


Rendez-vous à 10h avec la Stugvärd qui nous conduit au bateau. Celui-ci nous mènera pour 891 SEK (900 SEK en principe, mais faute de monnaie...) à Staloluokta.

La vue sur le lac est magnifique. L'eau reflète comme un miroir les montagnes enneigées. Le ciel est bleu, mais avec le vent sur le bateau il fait plutôt frais.


En arrivant vers Staloluokta, l'eau est moins tranquille, même si toujours limpide. A l'arrivée, nous allons dans une des deux "boutiques" de Staloluokta, la grande "ville" de Laponie : un petit cabanon au bord de l'eau ("Liv's ...").


Le choix est relativement vaste, quoique seuls des aliments secs ou en boîte soient proposés, et la nourriture moins onéreuse : 1 Wasa, 1 tablette de chocolat Marabou au Daim (toutes les sortes sont disponibles), 2 sachets de pâtes carbonara/parmesan, du kaviar en tube et des digestive biscuits pour 170 Sek.


Les abords du lac sont littéralement envahis de fleurs et la stuga se situe à 500 m en remontant la pente. Nous nous y installons, déjeunons dans la salle commune qui offre une très belle vue sur le lac et faisons une reconnaissance du sauna et du deuxième shop, où nous achetons seulement de l'alcool (pour le réchaud !) car il nous semble moins achalandé.

Nous voyons une arrivée d'hélicoptère.

Puis petite sieste, énième jeu de cartes pour les enfants et achat d'un petit livre détaillé en suédois sur le Padjelanta. Nous enquêtons sur la mystérieuse indication d'une machine à laver avec sèche-linge indiquée sur le site internet des stuga laponnes (étonnant puisqu'ici encore, malgré quelques panneaux solaires, il ne semble pas y avoir d'électricité disponible). Il s'avère qu'il s'agit d'une mauvaise traduction des indications du suédois en anglais de "washing room", la pièce réservée à nos ablutions et de "tork room", la salle de séchage des habits. Après l'inventaire de la nourriture, nous repartons en direction de la 1ère boutique. Nous laissons les enfants jouer et faire des ricochers au bord de l'eau pendant nos emplettes.

Toute la journée, la vue sur le lac a été magnifique, les montagnes s'affadissant un peu l'après-midi car le soleil nous fait face.



Diner : les boulettes suédoises (kottbullar) en boîte, purée, soupe aux asperges, test de la "soupe aux myrtilles" et un peu de chocolat pour les enfants.

Toilette, puis lessive pour Paul-Antoine et les enfants au lit à 21h00 car la journée du lendemain sera une longue montée de 10 km. Finalement nous ne testons pas le sauna (bastu) qui nous a été recommandé par plusieurs suédois sur le chemin.

Dans la salle commune, nous retrouvons le groupe de danoises du jour précédent. Deux d'entre elles parlent très bien le français et elles nous racontent que nous ne sommes pas passés inaperçus dans les autres gites, ce dont nous ne nous sommes pas du tout rendus compte : "les français avec les deux enfants et leur pulka" !